Aujourd'hui, c'est un grand jour pour le celtic warrior. J'ai un programme chargé mais une récompense m'attend en fin de journée.
Très tôt, je pars en direction du sud-est de l'île d'Islay où se situe 3 distilleries de renom (Laphroaig, Lagavullin et Ardberg). Mon premier arrêt : Laphroaig, signifiant "la grotte
de la baie". La première chose à savoir de cette distillerie, c'est la bonne prononciation : la-froyg. Il n'y a que les écossais
pour arriver à bien le dire.
En arrivant, je me dirige vers le visitor center pour la visite de la distillerie. Après une visite des bâtiments présentant les différentes étapes d'élaboration du whisky, je termine par le meilleur moment, la dégustation.
- Laphroaig 10 ans, c'est le whisky original écossais. Léger, tourbé et iodé, sa palette aromatique est riche. C'est son léger parfum d’algues et des notes médicinales qui font toute son originalité. Ça me permet de me familiariser avec ce whisky atypique.
- Laphroaig Quarter Cask, la particularité de ce whisky provient de sa double maturation dans des petits fûts de chêne américain, Quarter Casks, ayant contenu du bourbon. Cette technique était utilisée au XIXème siècle pour apporter plus de douceur et de rondeur.
Les arômes tourbés sont enveloppés par les arômes fruités. La maturation en fûts de bourbon permet d'ajouter des notes de caramel vanillé et des notes de bois. Un pur délice !
- Laphroaig Triple Wood, la particularité de ce whisky provient de son vieillissement, dans 3 types de fûts. En premier des fûts de chêne américain ayant contenu du bourbon Maker's Mark, puis dans des Quarter Casks et enfin dans des fûts de chêne européen ayant contenu du Xérès Oloroso. Les arômes de tourbe, de chêne et de xérès se marient tout en gardant le goût iodé, particularité de cette distillerie. Cette dégustation de Laphroaig fut un vrai délice que je conseille à tous les amateurs.
Je repars déjà car le temps passe vite ! À moins d'un mile se situe la distillerie Lagavulin. Impossible de passer devant sans s'y arrêter.
Comme pour Laphroaig, le nom de la distillerie est inscrit en lettre capitale noire le long du bâtiment blanc donnant sur une magnifique baie.
Distillerie culte d’Islay, elle produit un whisky onctueux et savoureux.
- Lagavulin 16 ans, célèbre single malt très tourbé et iodé, ce whisky développe un nez très fumé. La tourbe se
révèle lentement accompagnées de notes iodées et boisées.
- Lagavulin distiller edition 1993 : valeur sûre des amateurs. Intense, tourbé et fruité, cette édition bénéficie d’un second
affinage en vieux fûts de Pedro
Ximénez, apportant des notes de raisins. C'est un véritable délice que ce mariage des notes fumées et sucrés.
À nouveau un mile plus loin se situe la distillerie Ardbeg. Installée face à la mer, cette distillerie a longtemps proposé des whiskies forts en tourbe. Lors de ma visite, les chais étaient ouverts pour absorber l'air marin.
- Ardbeg 10 ans, ce whisky est considéré comme un des meilleurs single malt. Marque de fabrique de la maison, la tourbe est très présente au nez. En bouche, il se révèle gras et frais avec toujours des arômes maltés et iodés.
- Ardbeg Alligator, vieilli en partie dans des fûts de chêne brûlé à l'intérieur et dans des anciens fûts de bourbon, cette édition limitée développe des arômes intenses de bacon grillé et de fumés. Une découverte intéressante.
La fin de la journée approche et ma récompense tant attendue est à portée de miles. En longeant la côte vers Ardmore, il était impossible que je n'aille pas me recueillir sur la Kildalton Cross, considérée comme la croix celtique la mieux conservée de toute l'Écosse.
Kilchoman
Après une bonne nuit de repos, je reprend mon périple, destination la côte ouest de l'île d'Islay.
D'après ma carte, cette distillerie se trouve très éloignée de la côte.
En effet, au milieu de la lande écossaise, j'aperçois au loin une cheminée typique des distilleries. Enfin, je touche bientôt au but. Un long chemin en terre m'amène à la ferme distillerie de Rockside.
Le projet démarre en 2001 mais il faudra attendre juin 2005 pour qu'Anthony Willis débute sa production. L'île n'avait pas vu de création de distilleries depuis plus d'un siècle ! Selon la légende, le bâtiment serait à l'endroit exact où le premier whisky écossais fut distillé selon la technique de fabrication irlandaise. Ainsi, le propriétaire donne le nom de son whisky en hommage à la ville la plus proche, Kilchoman. Un retour aux sources.
Cette distillerie réalise toutes les étapes de la chaîne de fabrication, de l'orge cultivé sur ses terres en passant par l'étape cruciale du maltage jusqu'à la mise en bouteille. Cette marque est plutôt confidentielle comparée aux autres grandes distilleries de l'île.
J'ai le plaisir de goûter le Machir Bay 46%. Résultant de l’assemblage de fûts de bourbon de premier remplissage âgés de 3, 4 et 5 ans, puis affinée 8 semaines en fût de sherry oloroso.
Avec sa belle couleur or, on sent aussi quelques notes de paille ou de foin. Ce n'est pas un whisky complexe, peu tourbé à mon goût mais dont l'équilibre et la douceur en font un bon whisky de plaisir.
D'après ma carte, cette distillerie se trouve très éloignée de la côte.
En effet, au milieu de la lande écossaise, j'aperçois au loin une cheminée typique des distilleries. Enfin, je touche bientôt au but. Un long chemin en terre m'amène à la ferme distillerie de Rockside.
Le projet démarre en 2001 mais il faudra attendre juin 2005 pour qu'Anthony Willis débute sa production. L'île n'avait pas vu de création de distilleries depuis plus d'un siècle ! Selon la légende, le bâtiment serait à l'endroit exact où le premier whisky écossais fut distillé selon la technique de fabrication irlandaise. Ainsi, le propriétaire donne le nom de son whisky en hommage à la ville la plus proche, Kilchoman. Un retour aux sources.
Cette distillerie réalise toutes les étapes de la chaîne de fabrication, de l'orge cultivé sur ses terres en passant par l'étape cruciale du maltage jusqu'à la mise en bouteille. Cette marque est plutôt confidentielle comparée aux autres grandes distilleries de l'île.
J'ai le plaisir de goûter le Machir Bay 46%. Résultant de l’assemblage de fûts de bourbon de premier remplissage âgés de 3, 4 et 5 ans, puis affinée 8 semaines en fût de sherry oloroso.
Avec sa belle couleur or, on sent aussi quelques notes de paille ou de foin. Ce n'est pas un whisky complexe, peu tourbé à mon goût mais dont l'équilibre et la douceur en font un bon whisky de plaisir.
Bonne nuit !
En rentrant à l'Hôtel, j'en profite pour en connaître un peu plus sur le whisky : j'ai encore beaucoup à apprendre et je n'ai qu'une semaine !
Je finis par m'endormir en repensant à toutes les odeurs, les bruits, les goûts que j'ai découvert à travers le whisky ces derniers jours. Je suis déjà nostalgique !
Bonne nuit !
Jura Distillery
La Distillerie de Bunnahabhain étant fermée, j'avais un peu de temps devant moi pour aller à Port Askaig et rejoindre l'ile de Jura par le bac en direction de Feolin. La traversée ne dure que 5 minutes ! Une fois sur Jura, je marche en direction de Craighouse, la ville où se situe la Distillerie de Jura, par l'unique route de l'Ile. La route est belle et sauvage, il y a des cerfs rouges par centaines, j'essaie de m'approcher mais au moindre bruit ils fuient !
Me voilà arrivé : je commence à être rodé, je reconnais maintenant la grande cheminée, signe de la présence d'une distillerie. En entrant par la boutique je vois que je ne suis pas le seul ! Des gens discutent avec Willie Cochrane le grand distillateur de Jura. Comme une star, il signe des autographes, des bouteilles et pose pour des photos. Moi aussi je veux une photo dédicacée ! J'attends patiemment mon tour...
La dédicace en poche, on me propose une petite dégustation de whisky. Ca tombe bien, je n'avais encore jamais goûté ce whisky. Je commence par le Superstition : légèrement marqué par le goût de fumé et les épices. Je continue avec Prophecy : fumé et plus complexe selon moi... J'aime !
Je suis convaincu : je repars donc avec un petit souvenir de Jura ! Je dois me dépêcher de partir car je ne veux pas manquer le dernier bac pour revenir sur Islay. Une longue journée m'attend demain.
Bunnahabhain Distillery
Me voici à la Distillerie de Bunnahabhain : ce nom de whisky est un peu difficile à prononcer ! Je m'apprête à déguster ce whisky que je ne connais que de nom mais malheureusement la distillerie est fermée à mon arrivée. Je suis un peu déçu. J'en profite quand même pour prendre une photo devant cette distillerie cachée au fond d'une jolie crique. Je reviendrai un jour !
Caol Ila Distillery
Ce matin, j'ai été réveillé par la lumière du jour : le soleil se lève à 4h du matin ici ! Ne pouvant plus dormir, j'ai donc décidé d'aller profiter un peu de la mer avant de visiter Caol Ila Distillery. J'ai trouvé une jolie petite crique avec du sable fin sur la route. L'eau est quand même un peu glacée, je ne fais pas le malin !
Assez rigolé ! Je rejoins Caol Ila. Il est encore tôt et il n'y a personne. Je vais en profiter pour visiter tranquillement les lieux. De l'extérieur, j'aperçois la salle des alambics à travers les vitres. C'est la plus grande distillerie de l'île d'Islay. Avec ses 6 alambics, elle produit plus de 3 millions de litre d'alcool par an dont 90% est destinée à la production de blend.
Vers 9h30, je rejoins mon groupe pour visiter la distillerie. Les photos, les vidéos sont interdites et nous sommes surveillés par un membre de l'équipe. J'apprends que Caol Ila appartient au groupe Diageo qui produit également Johnnie Walker ou encore la Guiness !
A la fin de la visite, je déguste 2 whisky :
- Le Caol Ila 12 ans
- Le Natural Cask Strength
Pas de mauvaise surprise, ils sont iodés, fumés et tourbés. J'ai encore du mal à définir toutes les subtilités mais je commence à voir les différences entre chaque distillerie !
Bruichladdich Distillery
Me voilà à Bruichladdich ! J'ai de la chance car j'arrive pile au moment où la Islay Pipe Band se met à jouer ! Il fait très chaud ici et l'ambiance est à la fête. Je les encourage car ils doivent souffrir de la chaleur avec leurs costumes traditionnels !
Le tour de la distillerie commence. Nous sommes un groupe de 15 personnes. C'est très bruyant à l'intérieur et j'ai du mal à entendre le guide. Alors j'ouvre grand les yeux pour voir les différents stades de fabrication du whisky : le maltage, le broyage, le brassage, la fermentation, la distillation, la maturation et l'embouteillage (sur place). Dans la salle aux alambics, la chaleur est étouffante, heureusement que je ne suis pas très couvert !
J'ai pris une photo du Safe Spirit, véritable coffre-fort à alcool permettant au distillateur de mesurer avec précision la pureté de l'alcool s'écoulant des alambics. Ce coffre permet de sélectionner le middle cut et d'éliminer les têtes et queues de distillation.... Je suis très impressionné !
En sortant de la distillerie, je déguste 2 drams différents de Bruichladdich :
- Le Laddy 10 Years Old
- L'Organic
J'ai un coup de coeur pour l'Organic bien relevé avec une base fruitée. Accompagné de quelques huîtres, c'est délicieux !
Je quitte Bruichladdich en fin d'après-midi. Je crois que j'ai pris un coup de soleil... Je vais rentrer me mettre un peu de crème !
Bowmore Distillery
Le Ferry me dépose enfin à Port Askaig. Je décide alors de me diriger vers les 1ères distilleries de la journée. Aux environs de 10h, j'aperçois au loin Bowmore Distillery !
Je suis très fier de poser devant cette distillerie. J'avais découvert et goûté ce whisky une année où j'avais séjourné à Paris dans un bar qui s'appelait Le Forum. J'en garde de très bons souvenirs !
J'ai eu le temps de passer par la boutique où j'ai vu que la distillerie avait sorti 2 bouteilles exclusivement pour la Whisky Fest Islay 2012. Il s'agit de :
- 750 bouteilles "Cask strength, non chill-filtered, 15 Years Old" à 50 livres
- 200 bouteilles "Bowmore, 1985 Vintage" à 350 livres
Pour le moment, j'hésite à en acheter... Je ne pourrais pas tout ramener dans ma valise si j'achète une bouteille dans chaque distillerie !
Je réfléchirai en chemin car je dois me dépêcher d'aller à Bruichladdich où j'ai réservé une visite avec dégustation.
Départ pour l'île d'Islay
J'ai réussi à embarquer à l'heure ! Installé confortablement sur le pont du Ferry, je peux me reposer en regardant la mer. Il me faut 2h avant de rejoindre Islay, l'ile où se passent toutes les festivités. J'ai vraiment hâte d'y arriver. Et puis, il fait un temps paradisiaque ici !
Boire ou conduire, il faut choisir !
A peine arrivé à l'aéroport de Glasgow que je dois déjà filer à Kennacraig, une ville située à 158 km de là. Je dois faire très vite si je ne veux pas manquer mon Ferry pour Islay prévu à 7h demain matin !
Heureusement, je parcoure des paysages magnifiques qui agrémentent ma course à pieds vers le Ferry. Je n'avais jamais vu autant de moutons en si peu de temps !
Enfin les vacances !
Cette année, la WWE m'a accordé quelques jours de vacances. J'en ai donc profité pour prendre un billet d'avion en direction de l'Ecosse pour la Whisky Fest Islay 2012.
En attendant le décollage, je lis consciencieusement la documentation car en cas de danger, mes prises de finitions ne serviront à rien !
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