Cocktail spirit 2016 - Les cocktails


Retour sur le salon Cocktail Spirit 2016. Aujourd'hui, je vais vous présenter la partie "cocktails à base de whisky". Prêt pour un petit tour du monde ?



Il débute au pays du soleil levant avec la marque japonaise de whisky, Nikka, crée par le célèbre Masataka Taketsuru, père du whisky japonais.

Sur le stand, je rencontre  Stanislav Vadrna, mixologiste de renom et ambassadeur de la marque, toujours heureux de partager son amour pour le bartending japonais. En effet, il s'inspire de la maxime bouddhiste ichigo ichie rappelant que chaque cérémonie du thé est unique et qu'elle ne se reproduira plus jamais au cours d'une vie.

En appliquant ces préceptes, l'hospitalité et le service ainsi que la réalisation du cocktail sont parfaits. Le cocktail présenté est à base de Nikka from the barrel avec une crème de cassis Merlet, du Chinato Mancino Vermouth et du Dry Curaçao. Un vrai régal, on ressent bien les caractéristiques boisées du whisky. L'amertume du vermouth et du triple sec est bien contrebalancé par la crème de cassis.

Sur son stand, je renverse mon verre car je suis intimidé par son charisme... mais toujours souriant Stanislav m'aide à tout nettoyer. En partant, il m'envoie des baisers ! C'est un sacré personnage ! :-)





Après cette première dégustation, je reprends mon voyage en direction du vieux continent, plus précisément en Écosse, au stand Auchentoshan. Implanté dans le Lowlands, c'est l'unique distillerie d'Écosse à pratiquer une triple distillation.

Le cocktail présenté est une réalisation d'Amaury Guyot du Sherry Butt, incluant l'Auchentoshan American Oak,vieilli en fûts de chêne américain, avec la bière Brooklyn East IPA, de la gentiane, du vermouth Carpano Antica Formula infusé à la groseille, le tout saupoudré de copeaux de fève de cacao. La forte amertume de l'IPA est équilibrée par les notes vanillées du whisky, typiques des fûts de bourbon. Le résultat est singulier mais le whisky est un trop discret à mon goût. Je finis tout de même mon verre, il ne faut pas gâcher !





L'amertume toujours en bouche, je repars en direction du centre des États-Unis, au Kentucky, pour déguster le cocktail réalisé à base du Four roses small batch. Malgré des a prioris, la curiosité me pousse à tester ce cocktail.

Je ne suis pas un amateur des bourbons que je trouve trop vanillé et pas assez complexe selon moi. Même si en Irlande, la triple distillation procure de la rondeur, il n'y a pas de comparaisons.

Je déguste un dram pour me faire une idée plus précise avant de déguster le cocktail. Cette nouvelle version issue d'une sélection de quatre bourbons uniques est plus intéressante dans sa gamme d'arômes.

L'utilisation de ce bourbon ajouté au Martini Riserva Speciale Rubino reste très classique. Les arômes vanillés du bourbon sont plus légers grâce à l'apport du vermouth. A goûter !






Mon tour se termine dans les Caraïbes, au stand Havana. Je retrouve une vieille connaissance, Joseph Biolatto, rencontré précédemment lors du Whisky Live 2012. Ancien du Forvm, Joseph a co-fondé avec Julien Escot, le Bâton Rouge, un bar évoquant l'ambiance de la Louisiane. C'est l'une de mes adresses préférées sur Paris, dans le quartier de Pigalle. Rien à voir mais ils servent aussi des ribs à tomber par terre !

Petit écart de conduite pour moi : ce cocktail ne comporte pas du tout de whisky ! Le cocktail présenté est le Hospenalidad cocktel, création spéciale de Joseph à l'occasion du concours Havana Club Paris. Comme tous les cocktails qu'il réalise, c'est délicieux !

Et voilà, ce tour du monde du cocktail est terminé. Je vous à dis à bientôt pour la dernière partie de mon récit. Il n'y aura pas de whiskies mais de grandes découvertes !




Cocktail spirit 2016 - Les whiskies

De passage sur Paris pour assurer la promotion de mon dernier film Les Tortues Ninjas 2, j'en ai profité pour me rendre au rendez-vous annuel, Cocktail Spirit Paris ! Comme pour les années précédentes, le salon se situe à la Maison Rouge près du quartier de la Bastille. Cette année, plus de 40 marques de spiritueux ainsi que de nombreux acteurs influents dans le milieu du cocktail ont répondu présent. Je n'ai que quelques heures devant moi pour faire le tour du salon, alors je me dirige de suite vers un premier stand.

Le hasard fait que je commence ma dégustation de whisky avec la marque irlandaise la plus connue au monde, Jameson. Au programme des nouveautés : Jameson Caskmates, Jameson Crested et le Jameson Select Reserve.



Le Jameson Caskmates est un whisky vieilli en fût ayant servi au préalable à la fabrication de bière brune de type stout provenant de la brasserie Franciscan Well de Cork. On retrouve toute la douceur sucrée liée à la triple distillation, typique des whiskies irlandais avec une finale dévoilant des arômes de cacao et café. La finition en fût de bière n'apporte pas un goût assez prononcé de houblon.

Le Jameson Crested est un assemblage de plusieurs whiskeys âgés de 7 à 8 ans, vieilli dans des fûts de sherry, dans les proportions suivantes : 60% de pure pot still et 40% de grain. Ce blend est doux et rond avec de délicates notes de sherry. 

Le Jameson Select Reserve est un assemblage de whiskeys de grain et de malt, vieilli en fûts de bourbon et de xérès. Cela confère des arômes riches et complexes de bois grillé, d’épices et de fruits exotiques. Son caractère rond et moelleux est toujours présent.

Dans un cocktail que l'on me propose, sa rondeur reste très appréciable, c'est un très bon cocktail.



Le stand juste à côté me permet de me rendre en Écosse, avec la marque Chivas où je suis accueilli par Rémy Savage, bar manager du Little Red Door à Paris. Cette année, 3 versions sont présentées : le 12 ans d'âge, le 18 ans Gold Signature et l'Extra.

Le Chivas 18 ans Gold Signature est un blended scotch, sélection des meilleurs whiskies de malt et de grain d’Écosse. C'est une version savoureuse et complexe. Le nez révèle des notes de céréalières que l'on retrouve en bouche agrémenté de touches d'agrumes. Complexe, le final est marqué par les épices.
Le plus de cette gamme, c'est le design par Pininfarina de la Ice press, façonnant un glaçon en forme de goutte à partir d'un pain de glace. L'attente est un peu longue mais le résultat est très classieux ! Je vais me renseigner pour avoir des glaçons personnalisés pour la WWE !


Le Chivas Extra est quant à lui, un assemblage de whiskies en partie vieillis en fûts de chênes blancs américains et d'autre part en fûts de sherry. Ce blend est très gourmand et fruité. Les notes boisées et épicées restent agréable en bouche tirant vers le caramel, la vanille. Un blend de bonne facture que j'apprécie beaucoup.

Rémy me laisse prendre quelques photos sur son stand. Il faut dire qu'avec ma carrure, personne n'ose me dire non. Je lui ai promis de venir le voir prochainement dans son bar.


Je continue ma visite jusqu'à apercevoir un stand avec pas mal de bouteilles de whisky, je dois absolument aller voir ! Je rencontre Alice qui me reconnait de suite : soit elle est fan de catch, soit de whisky ! Sa grande culture retient toute mon attention. Elle me propose quelques dégustations et me parle avec passion de son stand. Depuis une vingtaine d'années, la société Dugas, fondée par François-Xavier Dugas, est une entreprise de négoce de spiritueux à la recherche de produits authentiques du terroir. Parmi la sélection de whiskies, il y a les distilleries de Bruichladdich, Bunnahabhain, G.Rozelieures, Glengoyne, Teeling, etc...



La distillerie Teeling ne m'est pas inconnue car de passage à Dublin, j'avais posé avec Stephen Teeling, le directeur. En effet, cela faisait plus de 125 ans qu'aucune nouvelle distillerie n'avait ouvert à Dublin, notamment dans le centre ville !


Le Teeling small batch est un assemblage de malt et de grain affiné en fûts de rhum. En bouche, il est moelleux et fruité puis développe un caractère boisé. Je pense que vous allez entendre beaucoup parler de ce whisky !

Alice me fait ensuite déguster une nouveauté, le Spirit of Dublin. Le poitín est le nom d’un ancien spiritueux produit à partir de grain ou de pommes de terre dans des alambics illégaux. Il est composé à part égale d'orge malté et non malté, distillé trois fois et non vieilli en fût. Le résultat est surprenant. Les arômes de céréales sont très présents accompagné de notes fruitées. Le tout est très doux avec une finition sèche. Le renouveau du whiskey irlandais est en marche !!!


Après ces premières dégustations européennes, je traverse l'océan atlantique pour découvrir les whiskies américains. Mon premier arrêt est au stand de la Tuthilltown Distillery, située dans le nord de l'état de New-York. Le hudson Manhattan rye est un whisky à base de seigle vieilli peu de temps dans des petits fûts. En bouche, les arômes de vanille et de caramel rappellent le bourbon. Le final tirant vers des notes d'épices de cannelle et poivre permet de s'en démarquer. Je m'assoie quelques minutes en attendant de rencontrer l'ambassadeur mais je crois qu'il préfère la compagnie des femmes !

Toujours aux États-Unis, je découvre le Gentleman Jack, seul whiskey à être filtré deux fois sur du charbon de bois d’érable, avant la mise en fût et avant sa mise en bouteille. Avec un corps huileuse, des  notes fruitées et de réglisse évolue vers des notes torréfiées avec la présence du bois brûlé. A découvrir ! Ensuite, le woodford reserve, bourbon très vanillé, me fait que peu d'effet.



Pour finir ce premier épisode, je voudrais vous parler d'une découverte sur le stand de Marussia France : un nouveau producteur français de whisky, la distillerie de Monsieur Balthazar. L'aventure a commencé en 1984 à Hérisson, en Auvergne jusqu'à la création de la distillerie en 2000 et sa reprise par David Faverot en 2012. Fervent défenseur de l’authenticité et du savoir-faire français, le Hedgehog est un whisky produit à partir de 40% de maïs bio, 40% de trois sortes d’orge malté et 10% de farine de seigle. La finition s'effectue dans des fûts de chêne neuf de Tronçais. Le résultat est gras et très céréalier, plutôt original.

La distillerie propose un nouveau whisky, l'Aumance, hommage à la rivière éponyme passant dans la ville d'Hérisson. C'est une distillerie française à suivre !

Je vous dis à très vite pour les prochains volets de ma visite du salon Cocktail spirit 2016 !


Cocktail spirit 2013


Les 2 et 3 juin derniers se tenait la Cinquième édition du salon Cocktails Spirits. C'est pour moi l'occasion de faire une virée à Paris et de découvrir les nouvelles tendances à base de whisky dans le monde du cocktail.


Je récupère mon badge à l'entrée avant d'entamer un rapide tour du salon, situé au rez-de-chaussée de La Maison Rouge. Il y a beaucoup de monde sur place, c'est le moment idéal pour rencontrer de réels passionnés, des professionnels du milieu et de bénéficier de l'effervescence du salon.

Premier arrêt au stand de Jameson, le stand le plus design du salon avec son décor et son ambiance lounge. On me présente le cocktail "Jameson Ginger & Lime" dont voici la recette :
  1. Versez 50 ml du whisky Jameson dans un verre rempli de glaçons
  2. Complétez avec du soda au gingembre
  3. Déposez une tranche de citron vert sur le dessus
  4. Remuez, c'est prêt !
C'est l'un de leurs best-sellers que j'avais déjà pu goûter lors de ma visite de la distillerie Jameson à Dublin durant les festivités de la Saint-Patrick. C'est un cocktail rafraîchissant où l'on sent légèrement la base du whisky Jameson. Vous pouvez le faire goûter à celles et ceux qui n'aiment pas trop le goût whisky pour les initier et peut-être les faire changer d'avis.

Au stand "Tendances de l'année", je découvre inéluctablement un nouvel ingrédient : le miel. Lors d'une visite à la distillerie Bushmills, j'avais dégusté le Bushmills Honey. Là, je découvre avec surprise qu'ils ne sont pas les seuls. En effet, il y a désormais le Jim Beam Honey (USA) et le Mackmyra Bee (Suède) qui intègrent également du miel dans leur recette. A ce stand, je remarque également que dans le domaine du whisky, la tendance est à proposer des whisky avec un degré d'alcool plus faible pour une utilisation en cocktail ou qui pourrait se rapprocher de la liqueur.

En parlant de liqueur, je redécouvre un peu plus loin, une vieille liqueur américaine, Southern Comfort, faite à partir d'alcool de fruits, d'épices et de whisky. Crée à l'origine par le barman Martin Wilkes Heron à la Nouvelle Orléans en 1874, ce produit contenait à l'origine du whisky mais désormais il faudra se contenter d'arômes de whisky. Dommage ! Ainsi le degré d'alcool est modéré (35%). Épicés avec des notes d'orange amère au final, cette liqueur de whisky est destinée aux cocktails.

Plus loin, sur le stand de la Maison du whisky, on me fait découvrir la collection de blends de chez Compass Box :

Oak cross (43%) : élaboré à partir de single malt provenant de distilleries des Highlands du Nord, dont Teaninich, ce whisky est fruité avec le goût épicé des malts typiques des Highlands. Il ne restera pas dans ma mémoire.

Spice tree (46%) : comme le Oak cross, ce whisky est élaboré à partir de single malt âgés d'environ 10 ans, provenant de distilleries des Highlands du Nord. Son caractère épicé provient de son mode de vieillissement. Après un premier élevage en fûts de chêne américain de premier et de second remplissage, il est vieilli une seconde fois dans des fûts montés de têtes fortement chauffées, construites à partir de chênes français centenaires des Vosges. Whisky intéressant, encore faut-il aimer son côté très épicé.

Peat monster (46%) : comme son nom le laissait présager, ce whisky est particulièrement fumé. Il est élaboré à partir des malts de l’île d’Islay pour ses accents de fumé et médicinal et de la distillerie Ardmore dans le Speyside. C'est une belle découverte ! Il a été élu "Meilleur Whisky Ecossais" et "Médaille d'Or" lors de l'International Whisky Competition 2011.

Je continue ma visite, ravi de mes dégustations, vers le stand Nikka. Comme à son habitude, le célèbre et charismatique Stanislas Vadrna, toujours présent, nous concocte son cocktail à base de Nikka from the barrel. Pendant ce temps, je me concentre sur la gamme de Nikka présentée :

- Yoichi 15 ans : pour ma part, ce whisky reste une référence
- Miyagikyo 12 ans : en provenance de la distillerie Miyagikyou, située au nord de l'île d'Honshu. C'est le whisky le moins tourbé du groupe.
- Nikka Coffey Grain : élaboré à base de maïs, la céréale confère au whisky une texture ronde, généreuse et une grande intensité aromatique. Le terme Coffey provient non pas de l'utilisation de Coffee mais des alambics Coffey au sein de la distillerie Miyagikyo. Ces vieux alambics produisent des whisky très ronds. Une vrais surprise.
- Pure malt : une référence de la gamme
- From the barrel : l'entrée de gamme

L'heure tourne à grande vitesse ici, alors pour finir, je voudrais parler de ma découverte au stand Monkey Shoulder du cocktail "l'Artist's special" : dans la lignée du cocktail au Nikka from the Barrel, je trouve que ce cocktail sort vraiment du lot au niveau gustatif. Et puis la présentation du cocktail dans une petite bouteille en verre avec une paille à rayures rouges et blanches était très drôle et sympatique. A goûter !
J'ai de la chance car on m'explique au passage le nom du whisky Monkey Shoulder : les ouvriers appelés “maltmen”, qui remuaient l’orge à l’aide d’une pelle, étaient constamment exposés aux courants d’airs qui leur occasionnaient de sérieux rhumatismes. Cette maladie était connue sous le nom de « monkey shoulder ». C’est en hommage à ces "maltmen" qu'a été créé ce « triple malt ». Les 3 singes représentent les 3 single malt utilisés (Glenfiddich, Balvenie et Kininvie). 

Ce fut une visite très enrichissante avec de nombreuses rencontres, surprises et découvertes. Je me rends compte qu'il y a beaucoup à apprendre et que cela ne fait que commencer.

Un grand merci à toute l'équipe de Cocktails Spirits pour l'organisation et sa passion pour la mixologie.

Weekend à Rome

Ce week-end, je suis invité par mon ami John Cena à Rome pour un match d’exhibition.

Je débarque le matin à l'aéroport de Fiumicino puis rejoins Rome par le train express, plus rapide que le bus ou le taxi !

Avant mon rendez-vous en début d'après-midi, je me promène incognito dans les rues de la ville. Il fait très lourd, près de 33°C pour ce début de mois d'octobre ! Véritable guerrier, je bois l'eau à la fontaine... même pas peur ! Rome compterait près de 2000 fontaines, j'ai le choix !



Devant le Panthéon, je me fais remarquer par des romains. Mais face à ma grande musculature, ils se rendent compte assez rapidement que je ne suis pas un tendre et changent de chemin.



Assez traîné ! C'est presque l'heure du combat. Direction le Colisée. Comme à l'époque des gladiateurs, nous faisons le show mais aujourd'hui les dieux sont avec moi.


Je gagne haut la main ce combat, si bien que Dieu en personne vient me féliciter !


Après autant d'effort, je n'ai qu'une hâte c'est de me reposer et déguster un bon whisky dans un bar qu'on m'a conseillé, le Harry's bar. Ca tombe bien, car lors du Whisky Live à Paris, je voulais passer au Harry's bar Paris mais impossible d'y rentrer tellement c'était plein.


Situé près de la Villa Borghèse, au début de la Via Veneto, ce bar fut un haut lieu de la vie des années 60. A l'intérieur, un décor somptueux et chaleureux, de nombreux objets et photos en sont les témoins d'une gloire passée. Le quartier a perdu de son éclat et semble être un passage obligé pour les tours operator.

Ce bar très chic est une bonne adresse, l'accueil y est excellent. Son nom évocateur n'est pas un haut lieu du whisky. La carte présente autant de blends que de single malt. Ces derniers sont très classiques (Glen livet 12y, Glenmorangie 10y, Lagavullin 16y, etc..). Alors comment ne pas résister à un petit verre de Talisker, toujours une valeur sûre !



                     

Whisky Live Paris 2012

Voici enfin l'événement de l'année tant attendu en France : Le whisky live 2012 !

Malgré ma rentrée très chargée à la WWE et mes combats à venir, je tenais quand même à être présent cette année. En effet, je n'ai cessé d'y penser depuis la dernière édition dont je garde encore un excellent souvenir. Afin de patienter, je me suis informé sur leur site internet en attendant le jour J : à l'annonce de chaque nouvel exposant, mon planning si longuement préparé, était perturbé car je voulais absolument visiter tous les stands !

Cette année, le salon a lieu dans la salle mythique de la Maison de la Mutualité : je décide de m'y rendre dès l'ouverture pour ne rien manquer !


À chaque étage, des rangées de verres attendent les visiteurs. Ceux-ci sont à notre disposition pour les dégustations. J'en prends un immédiatement car il y a un monde fou en cette dernière journée dédiée aux professionnels. Je suis enfin prêt pour commencer la visite !


Pour être efficace et optimiser mon parcours, je décide de prendre le contre-pieds de la foule en me dirigeant tout d'abord au rez-de-chaussée. Je découvre alors la grande salle de meeting, un grand espace dédié à tous les spiritueux.

Au détour d'un stand, je tombe sur la distillerie du domaine des Hautes Glaces. Cette dernière est une ferme-distillerie de montagne située au coeur des Alpes françaises, sur les flancs de l'Obiou. À partir des céréales cultivées et transformées dans ce lieu, le Domaine des Hautes Glaces développe une gamme de single malt élaborés dans le respect de la terre, des hommes et du temps. Tout un programme ! J'en  profite pour poser à côté des bouteilles pour mon album personnel.


Cela faisait longtemps que je cherchais à rencontrer l'équipe de cette distillerie. En effet, l'année dernière, j'avais lu cette page par hasard et j'avais trouvé leur idée très originale : le droit de tirer soi-même son whisky au moment désiré. Je suis donc très heureux de les rencontrer, je ressens leur passion et leur amour pour leur travail et j'aime ça. On discute un peu et ils me font goûter le whisky L10#02. Il est encore un peu jeune à mon goût. Je déguste également la prochaine cuvée : la L10#03 qui me semble beaucoup plus prometteuse ! J'espère pouvoir visiter leur distillerie un jour.

Je regarde l'heure et je me rends compte que j'ai passé pas mal de temps à discuter... Je fais donc un tour rapide des autres stands car ma priorité est ailleurs... au premier étage. Pour y monter, j'emprunte un grand escalier de marbre avec des ouvrages de fer forgé identiques à ceux du paquebot Normandie. Dans les salons, il y a de superbes fresques et des appliques murales signées Lalique : un vrai Palais de l'Art déco !



Comme prévu, le salon est déjà plein à craquer alors qu'il n'est que 11h ! Il y fait déjà très chaud. Je commence par faire un rapide repérage des lieux. Pour me mettre dans l'ambiance et retrouver l'odeur particulière du malt, je m'arrête au stand Balvenie pour toucher, sentir et déguster ce petit grain qui est à l'origine de tout. Maintenant, je suis prêt à attaquer cette journée de dégustation !




En passant devant le stand de Distiller's editions, je retrouve Joseph, le barman du meilleur bar à whisky de Paris, Le forum ! Ca me fait penser qu'il faut que j'y retourne bientôt pour leur nouvelle carte.

En tout cas, je ne sais pas s'il m'a reconnu... dans le milieu du whisky je ne suis pas du tout une star !

Cette année, Joseph me dit qu'il faut absolument goûter le Royal Lochnagar parmi toute la collection. J'écoute ses conseils : c'est pas mal du tout mais ce n'est pas mon préféré. J'aime toujours autant le Caol Ila qui a du mal à être détrôné !



Ensuite, juste à côté, chez The Glenlivet représenté par la belle Aurélie du W à Opéra, je teste toute la gamme de leur whisky car on m'en a dit beaucoup de bien. J'ai une grande préférence pour le The Glenlivet 18 ans avec ses notes florales et pas tourbé. L'alcool n'aidant pas, j'ai oublié de prendre une photo avec Aurélie  qui m'a été d'une grande aide pour enrichir ma culture personnelle sur le monde du whisky. Mais ce n'est que partie remise car je lui donne rendez-vous l'année prochaine !


De stands en stands, je me rends compte que ce salon est aussi l'occasion de déguster des whiskies plus confidentiels. Par curiosité, je m'essaie aux whiskies français. Le plus connu est bien sûr Armorik, le whisky breton. Cependant, à ses côtés, il y deux stands présentant des whiskies de l'est de la France. Le premier G.Rozelieures, un whisky lorrain que je trouve ordinaire. Le deuxième, Uberach, de la distillerie Bertrand, un whisky alsacien détonnant que je vous conseille de goûter.


Cette année, la restauration était prévue sur le site, ce qui m'a permis de faire le plein d'énergie pour la journée. Par contre, les crackers proposés sur tous les stands étaient autant de risque à chaque bouchée de s'étouffer ! Je n'ai même pas réussi à finir mon cracker !

En conclusion, 8h de dégustations intensives, des dizaines de pages de notes sur les différents whiskies, des rencontres palpitantes avec des amoureux du whisky... Je pense déjà à l'année prochaine pour les 10 ans de ce salon ! J'en rêve déjà. Mais d'ici là, il y aura encore pleins de rencontres et de découvertes autour du whisky.

Un grand merci à toute l'Equipe du Whisky Live et à bientôt !


Laphroaig, Lagavullin, Ardbeg, Kildalton cross

Aujourd'hui, c'est un grand jour pour le celtic warrior. J'ai un programme chargé mais une récompense m'attend en fin de journée.

Très tôt, je pars en direction du sud-est de l'île d'Islay où se situe 3 distilleries de renom (Laphroaig, Lagavullin et Ardberg). Mon premier arrêt : Laphroaig, signifiant "la grotte de la baie". La première chose à savoir de cette distillerie, c'est la bonne prononciation : la-froyg. Il n'y a que les écossais pour arriver à bien le dire.



En arrivant, je me dirige vers le visitor center pour la visite de la distillerie. Après une visite des bâtiments présentant les différentes étapes d'élaboration du whisky, je termine par le meilleur moment, la dégustation.

- Laphroaig 10 ans, c'est le whisky original écossais. Léger, tourbé et iodé, sa palette aromatique est riche. C'est son léger parfum d’algues et des notes médicinales qui font toute son originalité. Ça me permet de me familiariser avec ce whisky atypique.

- Laphroaig Quarter Cask, la particularité de ce whisky provient de sa double maturation dans des petits fûts de chêne américain, Quarter Casks, ayant contenu du bourbon. Cette technique était utilisée au XIXème siècle pour apporter plus de douceur et de rondeur.
Les arômes tourbés sont enveloppés par les arômes fruités. La maturation en fûts de bourbon permet d'ajouter des notes de caramel vanillé et des notes de bois. Un pur délice !

- Laphroaig Triple Wood, la particularité de ce whisky provient de son vieillissement, dans 3 types de fûts. En premier des fûts de chêne américain ayant contenu du bourbon Maker's Mark, puis dans des Quarter Casks et enfin dans des fûts de chêne européen ayant contenu du Xérès Oloroso. Les arômes de tourbe, de chêne et de xérès se marient tout en gardant le goût iodé, particularité de cette distillerie. Cette dégustation de Laphroaig fut un vrai délice que je conseille à tous les amateurs.

Je repars déjà car le temps passe vite ! À moins d'un mile se situe la distillerie Lagavulin. Impossible de passer devant sans s'y arrêter.
Comme  pour Laphroaig, le nom de la distillerie est inscrit en lettre capitale noire le long du bâtiment blanc donnant sur une magnifique baie.




Distillerie culte d’Islay, elle produit un whisky onctueux et savoureux.
- Lagavulin 16 ans, célèbre single malt très tourbé et iodé, ce whisky développe un nez très fumé. La tourbe se révèle lentement accompagnées de notes iodées et boisées.

- Lagavulin distiller edition 1993 : valeur sûre des amateurs. Intense, tourbé et fruité, cette édition bénéficie d’un second affinage en vieux fûts de Pedro Ximénez, apportant des notes de raisins. C'est un véritable délice que ce mariage des notes fumées et sucrés.




À nouveau un mile plus loin se situe la distillerie Ardbeg. Installée face à la mer, cette distillerie a longtemps proposé des whiskies forts en tourbe. Lors de ma visite, les chais étaient ouverts pour absorber l'air marin.

- Ardbeg 10 ans, ce whisky est considéré comme un des meilleurs single malt. Marque de fabrique de la maison, la tourbe est très présente au nez. En bouche, il se révèle gras et frais avec toujours des arômes maltés et iodés.
 - Ardbeg Alligator, vieilli en partie dans des fûts de chêne brûlé à l'intérieur et dans des anciens fûts de bourbon, cette édition limitée développe des arômes intenses de bacon grillé et de fumés. Une découverte intéressante.






La fin de la journée approche et ma récompense tant attendue est à portée de miles. En longeant la côte vers Ardmore, il était impossible que je n'aille pas me recueillir sur la Kildalton Cross, considérée comme la croix celtique la mieux conservée de toute l'Écosse.

Kilchoman

Après une bonne nuit de repos, je reprend mon périple, destination la côte ouest de l'île d'Islay.
D'après ma carte, cette distillerie se trouve très éloignée de la côte.
En effet, au milieu de la lande écossaise, j'aperçois au loin une cheminée typique des distilleries. Enfin, je touche bientôt au but. Un long chemin en terre m'amène à la ferme distillerie de Rockside.

Le projet démarre en 2001 mais il faudra attendre juin 2005 pour qu'Anthony Willis débute sa production. L'île n'avait pas vu de création de distilleries depuis plus d'un siècle ! Selon la légende, le bâtiment serait à l'endroit exact où le premier whisky écossais fut distillé selon la technique de fabrication irlandaise. Ainsi, le propriétaire donne le nom de son whisky en hommage à la ville la plus proche, Kilchoman. Un retour aux sources.


Cette distillerie réalise toutes les étapes de la chaîne de fabrication, de l'orge cultivé sur ses terres en passant par l'étape cruciale du maltage jusqu'à la mise en bouteille. Cette marque est plutôt confidentielle comparée aux autres grandes distilleries de l'île.

J'ai le plaisir de goûter le Machir Bay 46%. Résultant de l’assemblage de fûts de bourbon de premier remplissage âgés de 3, 4 et 5 ans, puis affinée 8 semaines en fût de sherry oloroso. 

Avec sa belle couleur or, on sent aussi quelques notes de paille ou de foin. Ce n'est pas un whisky complexe, peu tourbé à mon goût mais dont l'équilibre et la douceur en font un bon whisky de plaisir.